Partenariat

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lundi 29 août 2016

ALEDJI ! C'est la rentrée !

C’est la rentrée !

Cela fait un mois que nous avons quitté Avoutokpa !
Pour notre bon souvenir et une rentrée dans la joie, nous vous offrons le clip réalisé en fin de séjour avec tous les participants de l’AESI.


ALEDJI !





mercredi 27 juillet 2016

Portraits du jours : Francine & Alizée


Francine est une jeune élève de seconde à Attitogon. Elle est originaire du village d’Avoutokpa. Elle connaît donc parfaitement les lieux. À 15 ans, Francine est une jeune fille de poigne. Elle ne se laisse pas faire et pour rien au monde, elle ne baisserait la garde face à la critique ou aux remarques de ses camarades. Ce qui n’a pas échappé aux jeunes Françaises. Son intelligence et son humour font également d’elle une très bonne meneuse de troupes.
Alizée est en 3e au collège Saint Joseph. Elle a également 15 ans. La jeune girondine n’a pas toujours su s’affirmer avant d’arriver au Togo. Disons simplement que c’est de l’histoire ancienne ! Alizée a bien rattrapé le temps perdu sur ces trois semaines. Peut-être que sa camarade l’a inspirée ? Ce n’est pas encore parfaitement au point, mais Alizée ose maintenant s’affirmer auprès des autres. 

« Aujourd’hui, c’est le dernier jour de chantier. Jeudi, c’est l’inauguration, vendredi c’est la fête, le bilan… Samedi on fait nos bagages…il y a eu des hauts et des bas. D'ailleurs, nous avions fait une réunion tous ensemble et cela nous a fait du bien. C’était plus productif qu’avec les encadrants! », résume Francine.
« Je comprends mieux maintenant Alizée. J’ai pu la brusquer. Elle n’aimait pas qu’on la touche, etc ... Mais elle a su me l'expliquer. Maintenant, c’est même elle qui vient me prendre dans ses bras parfois ».

Chez Francine, Alizée retiendra « sa grande gentillesse ». Les deux jeunes filles souhaitent garder le contact après le séjour à Avoutokpa. Maintenant, elles voudraient partager un maximum de jeux et de moment ensemble mais aussi chacune de son côté, avec les Togolais pour Francine, avec les Français pour Alizée, comme un besoin de repli vers chez soi qui rassure, qui contient et qui évite les peines.
Pour l'heure, les deux camardes sont très motivées par le tournage de notre clip !
Alizée n’est peut-être pas aussi à l’aise que Francine sur les rythmes africains, mais peu importe, l’envie est là.

mardi 26 juillet 2016

Portraits du jours : Amedey & Romain


Romain
Romain a 17 ans. Il passe en première MEI (maintenance des équipements industriels) au Lycée Saint-Joseph de Blanquefort. Romain a toujours été très motivé par ce projet, depuis le début et à chaque étape… Ce ne fut pas toujours facile pour lui d’adapter son tempérament à celui de son binôme Amedey, la force tranquille du groupe.

Remise des diplômes, Amedey et Romain
Depuis son arrivée à Avoutokpa, Romain est en quelque sorte celui qui anime ses camardes quand ils sont fatigués. Il a beaucoup d’humour et de l’énergie à revendre. Assurément, il a un bonheur communicatif. C’est également le bienveillant du groupe franco-togolais. Quand certains sont malades, fille ou garçon, Romain veille.
Son binôme a dû le sentir quand il s’est dirigé vers lui pour le choisir. Romain reste toujours lui-même : « un peu bougon, plutôt sincère et très sensible », selon les dires d’Amedey.

Gagon, Amedey et Romain
Amedey a 15 ans, il passe en 3e à Tokoin Solidarité, au cœur de Lomé. Amedey vit avec sa mère et sa petite sœur de 8 ans. Il n’a jamais connu son père... Il souhaite devenir ingénieur en mécanique et aimerait beaucoup venir en France pour ses études. Il sait que cette voie n’a pas de débouché en Afrique de l’Ouest mais il a de l’ambition.
« C’est un binôme très agréable, tout le monde l’apprécie et m’envie de l’avoir », nous dit Romain. « Dès le premier jour, j’ai facilement parlé avec lui. Nous sommes toujours restés soudés… même dans les moments difficiles ».

Balle au prisonnier
Amedey et Romain sont également de bons coéquipiers sur le terrain de football. Nous n’avons pas eu le temps de faire beaucoup de parties mais nous avons découvert d’autres sports et d’autres jeux. Amedey a particulièrement apprécié les jeux « de notre enfance » avec un coup de cœur pour la balle au prisonnier.

Romain, qui motive ses camarades à sa manière
« Il ne nous reste plus beaucoup de temps. Nous avons échangé sur nos pays, nos habitudes, nos études… Cependant j’aurais aimé que nous prenions un peu plus de temps pour parler de nos familles. Les Français n’en parlent presque jamais », s’étonne Amedey.
Derrière ce constat, c’est également le besoin de comparer, de comprendre et peut-être de rééquilibrer la relation qu’expriment les jeunes togolais.
Romain l’avoue lui-même. « On ne parle pas de nos familles facilement. Je ne sais pas pourquoi ». Il sait que ses amis togolais vivent parfois des situations familiales douloureuses qui, pour autant, ne les empêchent pas de continuer de rêver et croire en eux. « C’est certain, on se plaint beaucoup », affirme Romain.

Au niveau du chantier, nous n'avons plus qu'à terminer certaines petites finitions. Ce sera terminé à temps. Aujourd’hui, nous attaquons la fresque à l’entrée. Elle symbolisera notre union et notre marque de solidarité. Enfin, ce sera également l’occasion de rendre le CEPEM plus visible dans la région.
Romain, Amedey et deux autres jeunes ont également continué à clôturer le centre avec les taules récupérées des anciennes toitures. Grâce à leur travail, la majeure partie du centre est désormais protégée de l’extérieur.


Si Romain devait retenir une chose en particulier, c’est qu’avec son binôme, il a passé d’agréables moments et que c’est un « bon mec » ! Quant à Amedey, il aime que Romain « dise toujours la vérité ».
« Ce que nous avons vécu ici restera inoubliable !», conclut Romain.

dimanche 24 juillet 2016

Weekend à Kpalimé, nature et repos mérité!

Ce weekend, nous sommes allés à Kpalimé, un lieu de villégiature bien connu et apprécié des Togolais. A deux heures, au nord-ouest de Lomé, c'est l'un des rares endroits au Togo où l'on trouve des montagnes. Les espaces naturels y sont préservés. 
Kpalimé est la ville d'origine de Soeur Tania! Nous lui devons la naissance de cette AESI 2016. En effet, Tania est à la fois membre de la direction de la Pouponnière de Lomé (AESI 2014) et salariée du BNCE Togo (AESI 2016). MERCI TANIA !

Roland, notre chauffeur et Laetitia.
Kpalimé est une ville plutôt riche d'histoire et de culture. C'est l'un des berceaux du Togo actuel.
C'est également la capitale togolaise du café et du cacao. On en trouve facilement à chaque coin de rue. D'ailleurs, durant notre périple, nous allons croiser des dizaines de cacaotiers, de caféiers, mais également de nombreux autres arbres exotiques. 

Samedi, après quatre bonnes heures de route, nous avons déposé nos valises, piqueniqué rapidement et avons pris place dans le bus qui nous a conduit vers notre première visite.

"Pourquoi sommes nous punis", s'écrit Clémence au bout d'une heure de marche dans la montagne, sous la pluie, transpirante de toute son âme! 

Effectivement, le guide nous avait prévenus. Il avait même proposé de faire monter "les vieux" en 4x4.
Benjamin, Dominique, Yaovi et Philippe

Mais c'est sans compter sur notre courage (ou notre inconscience). Sauf que nous n'avions pas le choix, il fallait rebrousser chemin avant la tombée de la nuit. Notre guide n'a donc pas trainé!
Au bout du chemin, comme sur le long du trajet, le paysage est splendide. Mais la fatigue n'a pas permis à tout le monde d'en profiter pleinement. 
Au bout, c'est la délivrance! Nous avions hâte de nous rafraîchir sous la cascade. Alors nous avons plongé sans plus attendre.

Franck et Yao, devant le centre artisanal
La descente n'a pas été plus facile. Mais nous y sommes tous arrivés sans trop de casse. Elvira a tout de même terminé le voyage sur le dos de notre guide Modeste. Oui, c'est son prénom...
Après cette très longue marche tropicale, nous avions tous hâte de nous restaurer, nous doucher et nous glisser sous nos moustiquaires pour la nuit.
La pluie battante nous a bercé des heures durant.

Face à nos chambres, ce qui était une rivière asséchée la veille est un torrent à notre réveille. Un voisin qui tentait la traversée malgré lui, a dû faire marche arrière. 

Benjamin et Dominique ont été réveillés dans la nuit par l'inondation de leur chambre. Entre l'eau, les petits serpents et les araignées, les deux acolytes ont tout de même réussi à s'endormir un peu.

Dimanche, après avoir rechargé les batteries, nous nous sommes dirigés vers le centre artisanal de Kpalimé. Achats de souvenirs et rudes négociations sont au programme. Pas de business sans le plaisir de négocier ici. C'est comme ça et c'est plutôt sympa...parfois. 

Certains ont même la chance de voir la confection (en direct) des produits qu'ils vont emporter.
Les artisans se sont donnés du mal à négocier avec nous, mais nous avons de très bons acheteurs parmi nos amis togolais. Nous sommes persuadés d'avoir fait de bonnes affaires tout en faisant marcher l'économie locale.
Ce centre accueille également des jeunes en apprentissage, pour préparer un CAP. Michel émet l'idée d'y envoyer nos apprentis menuisiers de Saint-Joseph, avec des outils un peu moins rudimentaires, en échange d'une bonne formation manuelle... Qu'en dites-vous?

Mathis cherche ses cadeaux






Masques et statuettes en ébène, acajou et autres bois précieux
Akpé kaka (merci beaucoup) Kpalimé. 

jeudi 21 juillet 2016

Une visite mystérieuse et (presque) imaginaire


Le coeur du village d'Avoutokpa
Dans le village on trouve de belles cases. Mais ce n’est pas tout. Il y a du monde dehors. Les enfants jouent aux billes, au ballon et avec des jouets confectionnés à partir de taules, de roues et de plastiques de récupération.
Les nourrissons sont portés sur le dos de leurs mères, qui jamais ne restent inactives.
Tout le monde sait que nous sommes là. Ils sont nombreux à avoir participé à la préparation du chantier, notamment en dessouchant les dizaines d’arbres, remplacés aujourd’hui par le mur que nous construisons.

Nous y sommes toujours bien accueillis. L’autre soir, en passant, les plus grands nous ont proposé de faire un match de football avec eux. Nous nous sommes équipés et sommes allés les rejoindre aussitôt. Macha et Elvira ont joué également, sans se douter de l’étonnement extraordinaire qu’elles allaient susciter chez les femmes et les jeunes filles du village présentes autour du « stade ».

                                                 
Notre bar officiel.
On est rentré dans le village par le quartier de Tota, en face de la forêt sacrée. L’accès à celle-ci n’est autorisé qu’aux féticheurs.
Ces derniers communiquent avec les morts, organisent des rituels et des sacrifices auxquels seuls les initiés peuvent assister.
En passant devant le cimetière, nos amis togolais nous ont surpris en s’asseyant sur les tombes. Nous n’avons pas cette habitude en France.
Yaovi et Francine nous ont expliqué que dans certaines maisons les tombes étaient même sous les lits dans les chambres «pour que l’on continue à communiquer avec nos ancêtres ».




Nous avons rencontré une productrice d’huile de palme et visité une distillerie de vin de la même plante. Sur la place du marché, une jeune fille nous a appris à fabriquer des cordes avec les feuilles de palmier séchées… On en fait des choses ici avec une même plante !
Elvira, qui expérimente le portage sur la tête







Un peu plus loin, nous avons aperçu une statue de pierre : c’était celle du fétiche Legba, protecteur du village. Franck et Quentin ont voulu la toucher…mais c’était sans compter sur l’attention de Francine et Philippe, qui sont intervenus aussitôt pour les en empêcher.
Trop tard, Quentin avait déjà posé la main dessus.
« Si quelqu’un touche la statue, il risque de tomber malade ». Mais c’est uniquement s’il connaît cette interdiction qu’il prend ce risque.


Alizée, en pause après trois heures de peinture


Le jour même, Quentin est tombé malade… Une forte fièvre ! Mohamed l’a conduit à l’hôpital d’Afagnan pour le soigner en urgence et éliminer les hypothèses les plus graves.
Certains ont dit qu’il n’aurait jamais dû toucher la statue, d’autres ont évoqué un simple hasard, puisque Quentin n’avait pas conscience du risque qu’il prenait.
Qu’on se rassure, Quentin va mieux. Il a repris goût aux blagues et au riz en sauce… Il vaut mieux d’ailleurs, car on en mange beaucoup !

Francine, sur le chemin du village
Pour finir notre visite, nous nous sommes rendus chez un potier. Il venait de terminer des statuettes en hommage à son regretté frère jumeau et son épouse. Gardées près de lui, même quand il voyagera, les statuettes le protègeront. Il les lavera quand il se lavera, les habillera quand il s’habillera… « Ce sont des objets sacrés qu’il faut respecter et qu’on ne peut en aucun cas voler ».

Une visite mystérieuse et (presque) imaginaire.

Francine, Alysée et Elvira


Michel et son tailleur

PS : La valise de Michel n’est toujours pas retournée à son propriétaire. Pas grave, il a trouvé un couturier de qualité qui le rhabille !