Romain |
Romain
a 17 ans. Il passe en première MEI (maintenance des équipements industriels) au
Lycée Saint-Joseph de Blanquefort. Romain a toujours été très motivé par ce
projet, depuis le début et à chaque étape… Ce ne fut pas toujours facile
pour lui d’adapter son tempérament à celui de son binôme Amedey, la force
tranquille du groupe.
Remise des diplômes, Amedey et Romain |
Depuis
son arrivée à Avoutokpa, Romain est en quelque sorte celui qui anime ses
camardes quand ils sont fatigués. Il a beaucoup d’humour et de l’énergie à
revendre. Assurément, il a un bonheur communicatif. C’est également le bienveillant
du groupe franco-togolais. Quand certains sont malades, fille ou garçon, Romain
veille.
Son
binôme a dû le sentir quand il s’est dirigé vers lui pour le choisir. Romain
reste toujours lui-même : « un peu bougon, plutôt sincère et très
sensible », selon les dires d’Amedey.
Gagon, Amedey et Romain |
Amedey
a 15 ans, il passe en 3e à Tokoin Solidarité, au cœur de Lomé.
Amedey vit avec sa mère et sa petite sœur de 8 ans. Il n’a jamais connu son
père... Il souhaite devenir ingénieur en mécanique et aimerait beaucoup venir
en France pour ses études. Il sait que cette voie n’a pas de débouché en
Afrique de l’Ouest mais il a de l’ambition.
« C’est
un binôme très agréable, tout le monde l’apprécie et m’envie de l’avoir »,
nous dit Romain. « Dès le premier jour, j’ai facilement parlé avec lui. Nous
sommes toujours restés soudés… même dans les moments difficiles ».
Balle au prisonnier |
Amedey
et Romain sont également de bons coéquipiers sur le terrain de football. Nous n’avons
pas eu le temps de faire beaucoup de parties mais nous avons découvert d’autres
sports et d’autres jeux. Amedey a particulièrement apprécié les jeux « de
notre enfance » avec un coup de cœur pour la balle au prisonnier.
Romain, qui motive ses camarades à sa manière |
« Il
ne nous reste plus beaucoup de temps. Nous avons échangé sur nos pays, nos
habitudes, nos études… Cependant j’aurais aimé que nous prenions un peu plus de
temps pour parler de nos familles. Les Français n’en parlent presque jamais »,
s’étonne Amedey.
Derrière
ce constat, c’est également le besoin de comparer, de comprendre et peut-être
de rééquilibrer la relation qu’expriment les jeunes togolais.
Romain
l’avoue lui-même. « On ne parle pas de nos familles facilement. Je ne sais
pas pourquoi ». Il sait que ses amis togolais vivent parfois des
situations familiales douloureuses qui, pour autant, ne les empêchent pas de
continuer de rêver et croire en eux. « C’est certain, on se plaint beaucoup »,
affirme Romain.
Au
niveau du chantier, nous n'avons plus qu'à terminer certaines petites finitions. Ce
sera terminé à temps. Aujourd’hui, nous attaquons la fresque à l’entrée. Elle
symbolisera notre union et notre marque de solidarité. Enfin, ce sera également
l’occasion de rendre le CEPEM plus visible dans la région.
Romain,
Amedey et deux autres jeunes ont également continué à clôturer le centre avec
les taules récupérées des anciennes toitures. Grâce à leur travail, la majeure
partie du centre est désormais protégée de l’extérieur.
Si Romain
devait retenir une chose en particulier, c’est qu’avec son binôme, il a passé d’agréables
moments et que c’est un « bon mec » ! Quant à Amedey, il aime
que Romain « dise toujours la vérité ».
« Ce
que nous avons vécu ici restera inoubliable !», conclut Romain.
je suis content pour mon fils merci a tous et bon retour
RépondreSupprimerBravo Romain , j'étais sure que Romain serait à la hauteur dans cette mission
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